Tout a une fin… Allt kommer till en slut… ; et il est malheureusement temps pour nous de conclure cette parenthèse.
Si on veut dresser un inventaire à la Prévert , cela donne :
- 5 bacs de déchets ‘plastiques’, 3 de verre coloré, 1 de verre transparent, 5 de papier/carton, pour seulement un demi-sac poubelle ‘standard’ de déchets tels que nous les jetons en France,
- 15 litres de lait,
- 1 kg de cacao,
- 1 kg de beurre,
- 3 kg de poisson,
- 3 kg de köttbullar,
- 10 tubes de räkost,
- 2 bocaux de Gurkas,
- 25 heures de classe en visio,
- 260 mètres de dénivelé positif,
- Un total cumulé de – 150°C de balades à l’extérieur, et de + 980°C dans le sauna,
- -24°C comme température la plus basse enregistrée sur le thermomètre, un vendredi soir où nous étions sortis dîner en ville,
- Un nombre de parties de cartes entre les enfants tellement astronomique que j’en ai perdu le compte,
- 1 cheval de Dalarna sculpté par Jérémy,
- Avec le retour, près de 5000 km au compteur du van.
Si je dois développer, j’aurai bien du mal à structurer ma pensée : je viens en Suède depuis que j’ai 14 ans, et quand je n’y suis plus, j’ai le sentiment d’être bancale ; comme le dit bien mieux que moi Karen Blixen :
« Étrange sentiment que l'adieu, il s'y glisse toujours une pointe d'envie. Les hommes partent pour que soit mis à l'épreuve leur courage, mais nous, épreuve pour épreuve, c'est notre patience que l'on teste, notre aptitude au manque, notre capacité à endurer la solitude."
Qu’attendions-nous de ce voyage ? Pour ma part, j’ai toujours eu la conviction que les voyages rendaient les enfants plus adaptables, plus curieux, plus ouverts. En leur faisant vivre quelque chose de différent cet hiver, j’espère avoir créé l’étincelle qui leur donnera envie, pour la suite de leur existence, de découvrir d’autres horizons et d’aller à la rencontre d’autrui.
Et si, en plus, nous vous avons donné envie de découvrir ce pays méconnu, alors je coche la case ‘expérience réussie’, même si après cet épisode inédit de 4 semaines, je me range finalement à l’avis de Jérémy : ni réussies, ni manquées, il n’est en définitive que des expériences.
