Lors de mes premières lignes sur Mora, j’avais mentionné vouloir reparler plus longuement de la Vasaloppet


Vous vous souvenez de l’histoire fondatrice : la fuite de Gustav Vasa, futur roi de Suède, échappé des geôles de Christian II de Danemark ; le remords des Dalécarliens qui de prime abord ne l’aidèrent pas, puis envoyèrent leurs deux meilleurs skieurs le rattraper alors qu’il faisait route vers la Norvège et le rejoignirent à Sälen.


Ainsi, nous avons les deux points qui marquent le départ (Sälen) et l’arrivée (Mora) de la course.

Les médias la décrivent comme la course la plus longue (90 km), la plus vieille (depuis 1922) et la plus fréquentée (15000 concurrents sur la ligne de départ) au monde.


Depuis sa création, elle n’a été annulée que trois fois. Cette année, elle n’aura malheureusement pas lieu sous son format traditionnel, koronakriset oblige… Cependant, les organisateurs ont mis en place un événement qui permettra tout de même aux amateurs de se lancer sur le tracé. La course ‘Elite’ sera réservée aux compétiteurs professionnels ; mais les autres skieurs auront la possibilité d’effectuer le parcours à leur convenance sur la période ouverte à cet effet du 12 février au 7 mars.


Au centre de Mora se trouve la porte d’arrivée de la course, dont la devise, I Fäders Spår För Framtids Segrar ('Dans les traces de nos pères, pour les victoires futures') a été adoptée lors de la seconde édition de la course, en 1923. Le portique a été érigé de façon permanente en 1985.


On trouve également à proximité du portique la Vasaloppets Hus ('Maison de la Vasaloppet') qui fait office de musée et devant laquelle sont érigées des pierres commémorant les femmes vainqueurs des dernières éditions depuis 1997 (nous n’avons pas trouvé le tableau d’honneur pour les hommes, je me demande s’il ne se trouverait pas à Sälen, devant la Starthuset - 'maison du départ').

Le record féminin est détenu par une Norvégienne qui a mis 4h08 en 2012 ; chez les hommes, c’est un Suédois qui, en 2012 également, a enlevé le record en 3h38. J’avoue que quand je vois le profil de course, ça me laisse sans voix…


Ayant toujours du mal à me représenter la foule, je suis allée chercher des photos du départ sur internet ; les résultats des recherches ne m’ont pas aidée à récupérer la parole : je reste hébétée devant cette masse qui a volontairement décidé de parcourir 90 km en ski de fond, dans des conditions que je qualifierai comme loin d’être idéales (je n’aime que moyennement quand ma respiration forme des congères à l’intérieur de mes narines …).


Jérémy est titillé par l’idée d’effectuer une étape ; parviendra-t-il à cet objectif avant notre départ qui s’approche à vitesse grand V ?....

A l’heure où j’écris ces lignes, je n’en ai aucune idée ; cependant, l’itinéraire de la Vasaloppet est un formidable terrain de jeu pour les amoureux de la nature et des marches, alors je me dis que s’il n’y arrive pas cet hiver, on pourra toujours revenir en été : des refuges sont installés tout le long du parcours et la Vasaloppet devient la Vasaloppsleden, un chemin de randonnée type GR dont les étapes sont tout aussi intéressantes ! (#quandyenaplusyenaencore :-)) )