J’avais mentionné vouloir que Jérémy m’emmène au sommet du Gesundaberget.

La météo était exceptionnelle aujourd’hui (grand beau, -8°C) et l’ascension de ce petit mont a été l’objet de notre balade familiale.


Nous sommes partis de la maison directement à pied après le déjeuner. Je mentirais si je disais que les enfants trépignaient d’enthousiasme ; les troupes étaient bien silencieuses sur la marche d'approche (le chemin de la maison au bas de la station, soit un petit quart d’heure). Genre condamnés à mort, vous voyez ? :-)

On ne les a pas entendus beaucoup plus sur la première partie de l’ascension, lorsque la pente a commencé à devenir plus prononcée, la neige plus présente, la progression plus difficile.


C’est quand on a abordé la dernière partie, la plus raide, qu’ils ont commencé à se rebeller. Ont fusé des tas de remarques désobligeantes et autres prétextes de mauvaise foi, ‘vous marchez trop vite’, ‘vous ne nous attendez pas’, ‘c’est encore loin Grand Schtroumpf ?’ etc, etc.

En bons chefs de file, on a mis le holà direct : on a coupé à travers les sapins. Dré dans l’pentu, comme on dit chez nous. Quand ils se sont enfoncés dans la neige jusqu’à la taille, ils ont arrêté d’ouvrir la bouche, jugeant sans doute plus sage de monopoliser toutes leurs ressources pour avancer à genoux et assurer leur progression sur ce terrain hostile.

Le sommet a été une belle récompense (262m de dénivelé, tout de même !) et je peux affirmer que c’était pour les enfants un beau baptême de randonnée hivernale !!! Ils ont vite oublié l’effort de la montée lorsqu’ils ont effectué la totalité de la descente à plat ventre, style ‘pingouin’…, bénéficiant de l’intégralité du domaine skiable laissé à leur entière disposition !

Nous avons quant à nous savouré le spectacle magnifique de la vue sur le lac Siljan... La Suède me fait toujours ce même effet d'apaisement.